Notre expérience a démarré dès le mois d’octobre 2002, au lendemain de la création de notre I.M.F. Une campagne à été menée par l’équipe dirigeante qui avait réuni quelques 8 membres, toutes des filles-mères qui ont pu bénéficier chacune d’un crédit de 30 $ pour un exercice de trois mois avec une imposition de 10 % en faveur de notre IMF par mois. Avec cette somme, elles s’étaient lancées dans des petits commerces tels que : La commande des pains locaux, la vente de l’huile de palme, de la braise, des oranges, la fabrication des beignets, la vente des épices, légumineuses… Par exemple, pour celle qui s’était affiliée à une usine de panification : pour une commande de 30$, elle avait un bonus de 25 $ chaque mois sans compter les dépenses quotidiennes. Après le remboursement à trois mois d’exercice, elle s’était retrouvée avec 40 $. Le second trimestre lui a procuré plus d’aisance avec son enfant et nous espérons qu’en 5 ans, elle pourra aisément supporter les études de sa fillette. L’autre exemple serait celui de la fille fabricant des beignets. Tout au début, elle ne pouvait acheter à la fois le sac de farine, le sucre, l’huile d’arachides et autres ingrédients qui entrent dans la fabrication des petites boules fort appréciées par les enfants, vu la modicité de la somme que notre IMF lui avait allouée. Elle se résolut d’acheter quelques mesures de farine ainsi, le reste d’argent lui avait servi pour d’autres fins. Ce furent là ses débuts. Au premier semestre de l’année 2003, MASSA, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, ne nous avait pas caché sa joie de constater qu’elle s’achetait déjà deux sacs de farine de froment avec ses bénéfices propres. L’IMF RD. Congo a étendu son expérience dans la ville où la misère a élu domicile dans le chef de la femme. Cette femme qui remplace à 100 pour 100 le mari incapable de soutenir financièrement la survie de la famille. La scolarité des enfants a été sacrifiée faute de moyens. Et facilement ceux-ci sont abandonnés à la rue, devenant ainsi les fameux shégués. Il faut aussi dire que des foyers entiers se disloquent, les acteurs principaux ne sachant pas à quel saint se vouer. Nous avons donc entamé l’octroi de micro-crédits pour soutenir ces foyers. Le résultat n’est pas encore fameux, vu la demande et les moyens dont nous disposons mais déjà, Kinshasa en parle dans le bon sens. Le souhait de tous c’est que nous puissions arriver à couvrir les 24 communes de la capitale. Ambition démesurée, certes mais en tout cas la conviction et la volonté d’y parvenir sont là, les moyens peut-être proviendront de vous. L’IMF RD. Congo mérite votre confiance pour aider plus de gens de Kinshasa et nous permettre d’étendre l’action dans d’autres provinces. Actuellement nous nous rendons compte que Kinshasa a plus de 8 millions d’habitants, tandis que l’ensemble de la population en République Démocratique du Congo est de 60 million d’habitants dont 80 % attendent de nous des actions d’envergure pour leur soulagement.